jeudi 20 novembre 2014

Le SDC en action !

Loin des scoubidous, jeux de billes et autres activités de cours de récré à travers le monde, la mode au SDC c’est la Capoeira

Petit rappel pour ceux qui seraient passés à côté du phénomène : D'après Wikipédia®, “La capoeira est un art martial afro-brésilien qui puiserait ses racines dans les méthodes de combat et les danses des peuples africains du temps de l'esclavage au Brésil”. 
Dans la réalité, la capoeira est un sport qui allie à la fois danse, mouvements de combat et rythmique, et qui permet à nos jeunes du SDC de s’amuser et surtout se défouler ! 

Un jeudi sur deux, deux professeurs volontaires viennent enseigner l’art de la capoeira aux enfants durant des séances d’une heure et demi. Prof et Kit, propriétaires du centre sportif Mandala de Bacolod offrent donc leur temps pour encadrer une vingtaine de jeunes et les initier à cette pratique. 

En plus du cours de capoeira, Prof, de son nom de capoeiriste “Contra Mestre Parabolica”, passe un moment à la fin de chaque séance pour donner aux enfants une leçon de savoir-vivre, en leur rappelant par exemple pourquoi il est essentiel d’avoir une bonne hygiène ou encore l’importance de respecter les adultes qui les encadrent au SDC. 

Depuis le lancement de l’activité début 2014, les enfants ont démontré un réel intérêt pour la capoeira et s’investissent énormément durant chaque séance en vue de progresser. Régulièrement, des compétitions sont organisées de façon à motiver d’autant plus les jeunes qui s'entraînent même par eux-mêmes dans les dortoirs! 

Le 15 Novembre dernier, le centre sportif Mandala a été le théâtre d’un événement majeur, un important rassemblement de capoeiristes venus tout droit du Brésil ou encore de Malaisie et de Singapour. Cette journée était l’occasion pour les maîtres capoeiristes de récompenser les élèves en les faisant monter en grade. Les grades en capoeira sont représentés par des cordes de différentes couleurs selon le niveau. 

Joel, un des enfants du SDC qui s’était déjà distingué comme étant particulièrement doué pour la capoeira lors des dernières compétitions organisées au centre a été invité à assister à cet événement. Alors qu’il devait initialement simplement se joindre au groupe, Joel a finalement été récompensé par le “Contra Mestre Parabolica” qui lui a remis son premier grade : la corde jaune et blanche ! Joel a donc pu rentrer au centre après une journée riche en émotions avec sa corde ainsi que sa nouvelle tenue de capoeiriste offerte par Prof !  

A quand un champion capoeiriste originaire du SDC ?

Joel avec son parrain de capoeira !



vendredi 16 mai 2014

"Life is full” Documentaire HOST-NGO au Festival de Cannes 2014 – Short Film Corner



C'est parti pour cette 67ème édition du Festival de Cannes. Il y a la Compétition Officielle et son tapis rouge, et il y a le plus grand marché du film au monde qui s'étend sur des hectares. Le Short Film Corner, où Life is full est présenté en première mondiale, permet aux auteurs de court-métrages de présenter leur film aux professionnels du cinéma. Dans ces professionnels, on trouve des distributeurs, des acheteurs ou encore des organisateurs de festival. Le rôle du distributeur, si un film correspond à sa ligne éditoriale ou artistique, sera de vendre le film à des télévisions, de gérer son exploitation au cinéma, plus largement la vie d'un film. Les acheteurs travaillent pour des télévisions, ils sont là pour acquérir les droits de films qui seront diffusés sur leur réseau. On trouve cette année la BBC, Canal +, TV5 Monde, Arte, France Télévisions, la SBS pour l'Australie, et des dizaines d'autres acheteurs...

Mais le Short Film Corner, c'est aussi un public qui vient voir les films à la Digital Library (voir photos) sur des écrans individuels. Ils mettent en favoris les films qu'ils ont aimé.
Et enfin, chaque participants au Short Film Corner peut organiser une projection, dans une des trois salles prévues à cet effet. Le but est de prendre rendez-vous avec des professionnels du cinéma pour leur montrer le film et peut-être s'en suivra une jolie carrière au cinéma, dans d'autres festivals ou à la télévision.

Mon souhait le plus fort serait de voir les enfants du Social Development Center et des rues de Bacolod City toucher un public le plus large possible afin de le sensibiliser aux problématiques auxquelles font face HOST NGO, et plus largement les pouvoirs publics philippins.

Victorien V.






lundi 23 septembre 2013

La Commission des Droits de l'Homme au SDC: un premier bilan positif!

Depuis le début du mois d'août dernier, le SDC et les enfants bénéficient chaque semaine des services de la Commission des Droits de l'Homme à Bacolod (CHR). Cette organisation publique que nous avions introduite dans un article du mois dernier, est un partenaire du SDC et de HOST-NGO. Elle a pour but de sensibiliser aux droits des enfants et de s'assurer que ces droits sont bien respectés au sein du centre.

A l'issue de ces deux premiers mois de partenariat, nous avons fait un rapide bilan des activités menées au SDC par M. Romeo Baldevarona, le superviseur de la CHR et par Mme Gina Alli, enquêtrice et employée de la Commission. La sensibilisation des enfants à leurs propres droits, un des principaux axes du programme, a été abordé au cours des différentes sessions dédiées à tous les enfants admis dans le centre. Elles visent à les informer sur la protection que chaque mineur peut faire valoir, principalement concernant les abus et les exploitations dont ils pourraient être victimes de la part d'adultes. Ainsi, le thème du travail des enfants et du trafic d'enfants a fait l'objet d'une explication suivie de discussions entre les membres de la CHR et les jeunes du SDC. Ces séances se confirment être tout à fait adaptées aux besoins et aux questionnements des enfants car nombre d'entre eux, issus d'un milieu social très défavorisé, se sont trouvés confrontés à ces problématiques. C'est donc avec intérêt que les jeunes ont écouté ces témoignages et conseils, et parfois même partagé leur expérience avec le reste du groupe.

La CHR a également conduit deux sessions de conseil juridique personnalisé pour les enfants en conflit avec la loi ayant un procès en cours. Ces activités visent à informer chaque enfant concerné sur sa situation, ses droits et ses devoirs, de sorte qu'il soit en mesure de comprendre les enjeux de son procès et de prendre des décisions conformes à son propre intérêt. A ce jour, une douzaine d'enfants a pu obtenir des éclaircissements et des conseils de la CHR en plus de l'accompagnement dispensé au quotidien par les travailleurs sociaux.

Pour les sessions à venir, la CHR souhaite continuer à sensibiliser les enfants tout en mettant l'accent sur un second axe primordial: la formation du personnel du SDC sur des sujets étroitement liés au respect des droits de l'enfant. Des séminaires seront conduits dans ce cadre, avec pour finalité une meilleure adéquation des services fournis aux besoins des jeunes présents dans le centre et la diminution des risques d'abus à l'égard des enfants.


vendredi 30 août 2013

Un portrait de nos étudiantes stagiaires au SDC

Katherine Joyce, Lyka et Sherrish sont trois étudiantes, âgées d'une vingtaine d'années, inscrites en 3ème année de travail social à l'Université UNO-R de Bacolod. Elles effectuent actuellement un stage de cinq mois au sein du SDC. Impliquées dans le fonctionnement du centre quatre demi-journées par semaine, elles suivent le quotidien des enfants et des jeunes les plus vulnérables de Bacolod. « Notre mission consiste à assister le personnel du SDC afin de soutenir les enfants et de les rendre plus autonomes, en particulier les jeunes en conflit avec la loi, en travaillant avec eux sur leur dossier judiciaire. Notre but est de promouvoir, améliorer et restaurer la capacité d'intégration sociale des enfants en leur inculquant de bonnes valeurs et en mettant en place différentes sortes d'activités (discussions collectives, tutorat, projections de film suivies de débat, discussions sur l'auto-discipline, etc.) ».

Elles nous confient avoir ressenti un peu de nervosité au tout début de leur stage malgré la confiance portée à leur future mission professionnelle. « Nous avions déjà visité le centre avec l'un de nos professeurs et notre classe, et nous avions aussi échangé avec les stagiaires assignés au SDC l'an dernier, par conséquent nous avions déjà une idée sur notre environnement de travail quand nous avons commencé notre stage, et nous étions impatientes de pouvoir mettre en application ce que nous avions appris à l'université, au profit des bénéficiaires ».

Les jeunes admis au SDC sont souvent marginalisés du fait de leur situation sociale précaire (enfants vivant et/ou travaillant dans les rues) ou de leur situation de conflit avec la loi (jeunes délinquants). Le manque de connaissance quant à leurs problèmes entraîne parfois une crainte des membres de la communauté à leur égard. A ce propos, Katherine Joyce, Lika et Sherrish nous confient qu'à ce jour, elles connaissent désormais les enfants et qu'elles ressentent pour eux de l'empathie et  sont sensibles à leur situation. « Nous les aidons à éclaircir et, au besoin, à rendre plus optimiste leur vision de la vie. C'est d'ailleurs l'objectif principal du SDC: satisfaire les besoins fondamentaux des enfants et leur permettre d'accéder à de meilleures conditions de vie. », expliquent-elles. Elles ajoutent que « la plupart des jeunes admis au centre souffre d'un manque de soutien et de conseils de la part de leur famille; certains d'entre eux en sont même privés. Il est donc important pour nous d'établir des relations de confiance et d'honnêteté avec les enfants pour pouvoir les aider et les conseiller. En outre, il est primordial de travailler avec les familles pour reconstruire ou consolider les liens de la cellule familiale, dont les enfants ont besoin pour se développer ».

Lorsqu'on les interroge sur les motivations qui les ont poussé à se diriger vers des études dans le domaine du travail social, les étudiantes disent « vouloir aider les personnes dans le besoin, les conseiller et les guider pour prendre du recul sur leur situation et chercher ensemble des solutions ». La mission de ces jeunes étudiantes dynamiques au SDC est une réelle illustration des réalisations issues du partenariat avec l'Université UNO-R. 

L'équipe de HOST-NGO leur souhaite, à toutes les trois, réussite et épanouissement dans leur future carrière professionnelle!

vendredi 16 août 2013

Une nouvelle étape dans la réhabilitation du SDC

Les travaux de réhabilitation du SDC, prévus par la ville au début de l'année, se sont déroulés au cours de ces derniers mois. Ce projet a été programmé et mis en place grâce aux efforts conjoints de l'équipe du SDC, des ingénieurs de la ville et de l'équipe de Virlanie-Bacolod, depuis l'année dernière. Il vise à apporter aux enfants séjournant au centre le minimum de confort et d'hygiène nécessaire pour assurer des conditions de vie saines et adaptées à leurs besoins.

Depuis plusieurs semaines déjà, le réseau d’électricité a été réparé et des panneaux solaires ont été installé afin de fournir une partie des besoins en électricité du centre. Les sanitaires ont été rénovés et de nouvelles douches sont désormais prêtes à l'emploi. Elles se situent à la sortie du bâtiment des dortoirs, afin d'en faciliter la gestion et l'entretien. Aux philippines, le soleil se couchant tôt tout au long de l'année, la lumière à nouveau disponible fait prendre une autre dimension aux longues soirées tropicales.

Les nouvelles douches du SDC

Le niveau de sécurité a été également renforcé dans l'ensemble du centre, et plus particulièrement dans les dortoirs. Le travail du personnel encadrant a été facilité pendant la nuit grâce au nouveau système électrique, ce qui privilégie la protection des enfants les plus vulnérables. Le programme d'activités d'aïkido, mené par Warriors for Peace au sein du SDC, a bénéficié aussi de ces améliorations. L'équipe de volontaires anime désormais des sessions chaque jeudi soir. La salle d'activité située au-dessus du dortoir des garçons, a été nettoyée et repeinte au mois de mai et elle est depuis peu approvisionnée en électricité afin d'accueillir les sessions nocturnes d'aikido. 

La nouvelle salle d'activité du SDC
Ces travaux de rénovation participent à la mise en place d'un environnement serein et propice à l'épanouissement des enfants du centre. C'est une étape importante dans la réhabilitation du SDC qui entre dans la continuité des actions menées par l'équipe de Virlanie-Bacolod, en collaboration avec les volontaires de HOST-NGO et l'équipe locale. Ce nouveau développement permettra notamment au centre de se mettre en conformité avec les impératifs environnementaux en vigueur aux Philippines.


lundi 22 juillet 2013

Prochainement: un documentaire sur nos projets aux Philippines

Du 8 au 15 juillet dernier, notre équipe a eu le plaisir d'accueillir pendant une semaine, Victorien et Virginie, des amis français qui, touchés par l'action de HOST-NGO, ont désiré s'impliquer en faveur du programme développé à Bacolod. Leur venue illustre bien l'esprit de notre organisation, qui permet à chacun d'apporter sa «touche», en partageant sa passion, ses connaissances ou encore son savoir-faire.

La mission de Victorien et de Virginie a porté sur la réalisation d'un documentaire illustrant les projets menés aux Philippines afin de promouvoir nos activités auprès du grand public, de donner envie à de nouveaux volontaires de nous rejoindre, et de présenter notre environnement de travail et nos bénéficiaires à nos partenaires et donateurs actuels et potentiels. Diverses séances de tournage ont été organisées à travers la ville et au SDC, auprès d'enfants actuellement ou précédemment pris en charge par le SDC, afin de présenter leurs parcours de vie et la réalité de leurs difficultés. Ce documentaire, en cours de préparation, vise à diffuser une vision de la ville de Bacolod et de ses enjeux, notamment les problématiques touchant les enfants des rues. Cette vidéo permet également de témoigner des progrès réalisés en faveur de ces jeunes, grâce aux actions menées conjointement avec nos partenaires locaux, tout en restant conscients mais optimistes sur les étapes qu'il nous reste encore à franchir.

Victorien V. est un jeune réalisateur français, talentueux et prometteur, qui a déjà à son actif deux courts métrages tournés au Burkina Faso, sélectionnés notamment dans le cadre du Short Film Corner du Festival de Cannes en 2012 et 2013. Sa première œuvre, Living in Tengrela, a  même été élu Coup de Cœur du Jury en 2012. Virginie, conseillère artistique, a l’œil et la sensibilité bien affûtés, ce qui lui permet de contribuer efficacement à la réalisation de ce nouveau défi aux côtés de son conjoint, Victorien.

Notre équipe et tous nos bénéficiaires adressent un grand « SALAMAT » (merci) à Victorien et à Virginie pour leur implication et leur générosité, et nous espérons poursuivre notre aventure avec leur fidèle soutien. HOST-NGO leur souhaite une bonne continuation dans leurs projets respectifs !

lundi 15 juillet 2013

L’Education permet d’assurer l’avenir de nos jeunes

Il est 9h30 au SDC : un groupe d'enfants se dirige vers la salle de classe avec des pochettes individuelles contenant chacune un cahier, un stylo, et quelques feuilles volantes. Après avoir pris leur petit-déjeuner, ils se sont préparés pour participer au programme éducatif mis en place dans le cadre du Dispositif d’Enseignement Alternatif (Alternative Learning System) en janvier dernier.

Trois demi-journées par semaine, les enfants pris en charge par le SDC pendant une longue période ont accès à des modules de langue (Tagalog), de mathématiques, d’histoire, etc. Deux professeurs mis à disposition par le Département de l’Education (DepEd), Jayson et Carlito, préparent les jeunes, selon leur niveau scolaire, à l’examen qui aura lieu en octobre prochain. L’objectif est d’assurer une continuité dans le parcours scolaire de l’enfant, afin qu’il puisse réintégrer le système éducatif formel à sa sortie du SDC et assurer sa réussite professionnelle future. Quelques-uns des participants vont prochainement rejoindre le centre régional de réhabilitation pour les jeunes (RRCY), situé sur l’île voisine de Guimaras, géré par le Département du Travail Social et du Développement (DSWD). Ces-derniers pourront ainsi poursuivre leur cursus scolaire au sein du RRCY et consolider les bases acquises au SDC.


Afin d’offrir les meilleurs chances de réussite à cet examen, l’équipe du SDC organise également des séances tri-hebdomadaires de soutien scolaire (‘study time’), supervisées par le personnel encadrant, et dédiées à la révision des thèmes enseignés par les professeurs du DepEd. “L'examen n'est plus qu'à 14 semaines”, a prévenu Jayson cette semaine, afin que chacun prenne la mesure de l'échéance à venir. La construction d'un avenir durable est un processus complexe pour ces jeunes, qui, grâce au Dispositif d’Enseignement Alternatif, font au SDC leurs premiers pas sur cette longue route qui leur permettra de devenir des citoyens actifs et responsables.